Il est des expériences dans une carrière qui forgent la vision de votre métier et le service que vous apportez à vos clients. Marie-Claude Batier, présidente de Res Humana – société d’externalisation de paie et de RH à Lyon-, n’imaginait pas que son vécu de dirigeant nourrirait autant la vision de sa seconde entreprise et qu’elle serait clé plus tard pour se démarquer de ses concurrents.
Lorsque je dirigeais une autre entreprise, j’avais constaté que l’externalisation de la comptabilité me privait de l’accès aux documents pendant le temps du traitement et que mon information de dirigeant n’était pas assurée sauf à quelques étapes dans l’année notamment celle du bilan.
À la lumière de cette expérience, je me suis dit qu’externaliser la paie pour les PME ne devait pas se réduire à une simple saisie de variables à partir de la transmission des éléments de paie (absences du mois, commissions et autres primes), la seule valeur ajoutée du prestataire étant la propriété d’un logiciel de paie.
C’est ainsi que dès la création de RES HUMANA, l’idée était de produire des bulletins de paie en parfaite connaissance du contexte des données et de la culture de l’entreprise employeur. C’était la condition pour pouvoir sécuriser la gestion et engager notre responsabilité juridique en pleine conscience. C’était aussi l’occasion de créer une relation de confiance avec nos clients, d’être à leur coté pour les aider à résoudre les difficultés liées à la gestion des ressources humaines et de réduire les risques sociaux de toute sorte. Le bulletin de paie en effet, est le reflet de la relation de travail et il se doit d’être en accord avec la réalité. Accessoirement c’est le moyen de communication le plus régulier entre l’employeur et les salariés qui ne doit souffrir d’aucune distorsion sans générer des malentendus redoutables qu’il sera difficile de résorber si la confiance est rompue.
Petit à petit, cette idée qui à l’époque (1997) était totalement ignorée, a fait son chemin alors que dans le même temps les éditeurs de logiciels de RH et/ou de paie faisaient évoluer l’offre vers des solutions uniquement informatiques négligeant totalement cet aspect fondamental de la relation avec leurs clients. D’un coté des prestataires débordés par les circonvolutions réglementaires incessantes n’arrivant pas à assurer la veille indispensable pour faire des paies justes, de l’autre des solutions ignorant « l’humain dans le système » comme Joël de Rosnay a pu le craindre dans un de ses ouvrages des années 1980.
Ce n’est que depuis 3 ans à peine, que les PME, ayant expérimenté diverses solutions commencent à prendre la mesure de la complexité juridique de la paie et de la nécessité d’avoir un interlocuteur au quotidien ayant une approche systémique susceptible d’aborder les questions sous un angle juridique, économique et humain et assurer ainsi une aide à la décision pertinente. On ne peut que s’en réjouir
Ma grande fierté a été quand un de nos clients les plus anciens, que nous avions accompagné de son dirigeant fondateur à une centaine de collaborateurs, nous a quitté sur décision de la société mère anglaise pour un éditeur de paie important et qui est revenu chez RES HUMANA, un an après très mécontent de la prestation. Il m’a expliqué à l’époque que la prestation n’était qu’informatique et que le service que nous rendions (au demeurant pour le même prix) était dans l’accompagnement au quotidien et la veille juridique ce qui à ses yeux était indispensable.
Les collectivités publiques confrontées quant à elles à une pénurie de compétences en interne commencent à se tourner vers le secteur privé pour leur permettre d’assurer une continuité en péril dans les fonctions ressources humaines.
Aujourd’hui, l’insécurité des esprits particulièrement en ce moment de crise économique et sociale exige une transparence et une fiabilité des traitements des données sociales que les décideurs ne peuvent ignorer sans prendre le risque d’un climat social néfaste à l’évolution de la société.
L’humain est au cœur du système et toute la gestion doit concourir à le sécuriser, cela a toujours été la philosophie de RES HUMANA et c’est plus que jamais d’actualité.